J15 – N’en jetez plus !
29 January 2007 | 19:39 Jerome Samson
En route au 10 a 5 noeuds
Un des avantages de cette traversee, c’est que nous avons le temps de suivre etape par etape l’evolution des phenomenes meteo. Dans les dernieres 48h par exemple, le vent a quasiment fait le tour du bateau. Nous etions au grand largue, tribord amures (avec un s, n’est-ce pas Emilie 😉 il y a deux jours, puis nous avons empane dans la nuit. Apres quelques bonnes heures de portant, le vent a refuse de plus en plus. Et depuis cette nuit nous voila de nouveau au pres, on envie le confort de Jangada. Avec un virement ce midi, nous revoila tribord amures, la boucle est presque bouclee.
Pourquoi tous ces changements alors que nous essayons d’avancer dans la meme direction ? Le responsable est le bel anticyclone sous lequel nous nous sommes glisse. Le barometre enregistreur nous a dessine une sorte d’Everest, et est monte jusqu’a 1030 hPa. La pression est forte sur nos epaules, l’afflux d’oxygene est euphorisant… Et cela devrait meme nous faire avancer plus vite : les bouquins de meteo expliquent que quand la pression est forte, l’effort du vent est plus important pour une meme vitesse. Mais nous n’en sommes pas encore a ce niveau de detail pour tracer notre route !
Il est toujours decevant de compter le nombre d’objets a la derive que nous trouvons sur notre route a 500 milles de la terre la plus proche : morceau de polystirene, amas de cordage, un gros bidon metallique, une bille de bois, un jerican en plastique, des vieux papiers… A bord, nous nous efforcons d’etre le plus propre possible, et de ne jeter a la mer que de objets non polluants qui puissent couler ou se degrader rapidement. Malheureusement, tout le monde n’en fait pas autant.
Heureusement qu’on ne croise pas que cela. Quelques oiseuux de temps a autres, un puffin, un autre petit oiseau noir ce matin, et trois dauphins qui m’ont tenu compagnie pendant un quart d’heure dans les reflets du soleil levant. Et puis la peche du jour : ce n’est pas un requin, ni un thon, ni meme un poisson volant, mais… une crevette ! Heureusement que nos reserves de vivres sont encore plus que consequentes.
Merci a Justin, 16 mois, Yannig (360 mois), au club de voile du college les Dagueys a Libourne, et a tous les autres pour vos encouragements. A bientot,
Guillaume, pour l’equipage de Tchuda Popka
[Sent from: 31.816,-35.980]
Catégorie : En mer | Voir sur la carte :
7 Comments Add your own
1. sego | January 29th, 2007 at 20:06
Bonjour Tchuda Popka
Je sais pas qui est le Capitaine Haddock (enfin si, mais pas celui la), mais je vais aussi vous donner mes conditions meteo; nettement moins avantageuses, vous en conviendrez:
St Paul,
-14C
beau ciel bleu (d’ou le -14… et -23 pour demain matin)
humidite: 46%
vent O a 29km/h (maintenant vous pouvez meme calculer la temperature ressentie, ou pour les eleves de primaire: quelle est la vraie temperature pour nous pauvres animaux tout nus, et pas celle du thermometre)
sinon on se demandait ce matin si vos conditions d’hygiene personnelle sont aussi bonnes que votre condition gastronomique. Je devine deja la reponse (beurk!), mais quand meme. si vous avez trouve la bonne technique pour la vaisselle, peut etre que vous pouvez prendre la meme eponge (ou une autre?!) pour vous laver le bout du nez. Juste une suggestion. 😉
Ah oui autre detail: mon connaisseur d’oiseaux est assez desempare par vos description pour pouvoir identifier vos rencontres ornithologies… des precisions??
Bonne route,- mais faites attention si c’est pas trop tout droit, il parait que quand on sait pas trop ou aller, tous les chemins menent a Rome …et si j’ai compris, c’est pas votre but.
sego
2. Une lectrice de Jerome (K. Jerome) | January 29th, 2007 at 21:05
De l’ordre et de l’hygiène à bord.
“Ma brosse à dents est, en voyage, un sujet d’angoisse qui m’empoisonne la vie. Je rêve que je l’ai oubliée, me réveille avec des sueurs froides, et bondis hors du lit, pour la chercher. Le matin, je l’emballe avant de l’avoir utilisée, et il me faut déballer mes affaires pour la retrouver, alors qu’elle s’est nichée – comme par un fait exprès – tout au fond de mon sac. Sur quoi, je remballe et l’oublie. À la dernière minute, je dois remonter quatre à quatre les escaliers, la fourrer dans ma poche enveloppée dans mon mouchoir, et galoper jusqu’à la gare.
Bien entendu, il me fallut tout retourner sans parvenir, naturellement, à mettre la main dessus. Ma fouille fébrile eut pour effet de jeter les objets si bien rangés dans un état voisin du chaos primitif qui précéda la création du monde. Fatalement, je tombai cent fois sur celles de George et de Harris, quand la mienne demeurait introuvable. Je refis mon rangement, soulevant et. secouant chaque objet, et finis par la découvrir à l’intérieur d’un soulier. Une fois de plus, je remballai.
Quand j’eus fini, George me demanda si le savon était dedans. Je lui répondis que je me fichais complètement que le savon fût dedans ou dehors ; puis je claquai le couvercle et bouclai la valise. Je m’aperçus alors que j’y avais enfermé ma blague à tabac, et je dus la rouvrir.”
3. Robert et Gisèle | January 29th, 2007 at 21:14
Merci pour votre nouveau message qui nous rassure sur votre
itineraire: vous voila revenus dans le droit chemin !!! et que la nature est bien faite: apres le repas pantagruelique du dimanche
une crevette pour quatre, quoi de plus sain ? on sent quand meme venir la peche miraculeuse pour tres bientot ….
Pour les sportifs, demain un menu qui pourrait se reveler indigeste
pour les handballeurs Francais: la Croatie, mais l’ espoir demeure
Nous comptons sur vous pour exploiter au mieux les conditions meteo capricieues et a bientot pour la suite de l’ aventure
4. Adeline | January 30th, 2007 at 09:14
J’approuve Ségo à 100%, et vous avez meme le droit de pousser la toilette un peu plus loin que le bout du nez !!
5. Alexis | January 30th, 2007 at 09:56
Si je peux apporter mon grain de sable au débat :
Qu’est-ce que la saleté ? c’est de la terre, de la poussière, de la graisse, des trucs comme ça. Or, ils sont en plein milieu de l’océan, protégés de la crasse par plus de 500 milles d’eau pure… Ils n’ont donc aucune raison d’être sales (et donc toute toilette n’est que zèle).
Pour le Schilimiliblick :
(je récapitule pour relancer les recherches : il ne se rompt pas, est plat sur ce bateau, pas rond, il y en a un dans le cockpit (mais ce n’est peut-être pas le seul)
est-ce qu’il a le sens de l’humour ?
6. capitaine haddock | January 30th, 2007 at 13:18
Bonjour Tchudapopka, et les 4 as,
50° 7 N- 8° 41 E-
Francfort
8°C
Couvert
Vent : O Ã 12 km/h
Humidité: 81%
Si je lis entre les lignes, je comprend qu´afin de respecter l´hygiène a bord Guillaume fait sont lit aussi ??? Mais quel bonheur.
On rigole, on rigole mais ou est donc passé « LE » Schmilblick. C´est un ou une ?
7. Robert et Gisèle | January 30th, 2007 at 20:03
Bonjour a tous les quatre: pas trop de maneuvres ? pas encore le moment de passer a table, alors peut-etre serez vous interesses
de suivre en direct France- Croatie de hand
20 h (h francaise ) : debut du match
a suivre
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